D’après une étude de la CPME datant du mois de juillet 2022 menée auprès des dirigeants de TPE-PME il apparait que « les entreprises étaient frappées par des difficultés de recrutement combinées à un turn-over sans précédent, dans tous les secteurs de l’économie ».
L’un des facteurs pouvant expliquer ces difficultés est la peur grandissante des salariés à s’exposer aux risques psycho-sociaux (RPS) qui pouvant découler des relations de travail.
Qu’est-ce qu’un risque psycho-social ?
Les conditions de travail doivent protéger les salariés des dangers physiques, mais également des dangers « psychologiques » qui se développent sous la forme de souffrance au travail, d’excès de stress, ou encore de burn-out.
Tous ces maux désignent ce que l’on appelle les risques psycho-sociaux.
Manifestation du risque
Avec l’apparition des risques psycho-sociaux, l’état d’esprit des salariés change et leurs exigences augmentent et ce dès le processus d’embauche.
Au sein des organisations, de nouveaux enjeux managériaux apparaissent qui compliquent la gestion et la cohésion interne : la hausse flagrante des turn-over, des arrêts maladie ou des démissions. Ils voient aussi l’émergence de nouveaux phénomènes tels que le « silent quitting » ou « démission silencieuse » qui peuvent s’apparenter à un engagement minimal dans son travail.
Le révélateur le plus manifeste des troubles psycho-sociaux est l’absentéisme avec plus de 40% de salariés arrêtés chaque année.
Malakoff Humanis met en exergue les chiffres liés à cet absentéisme dans son baromètre annuel. En 2022, on y constate que depuis 2 ans le nombre d’arrêts maladie reste stable mais ce sont les motifs qui évoluent : les troubles psychologiques sont les seuls motifs d’arrêts à progresser de façon continue. Les salariés justifient ces arrêts de travail par leur environnement professionnel.
Comment anticiper et prévenir ?
La prévention des RPS se fait par l’évolution des pratiques managériale et surtout par l’accompagnement des salariés et notamment des salariés les plus fragiles. Il est important de communiquer avec ses salariés, de valoriser le travail qui est fait et de respecter leur droit à la déconnexion : temps de pause, temps personnel libre, possibilité pour les salariés de ne pas répondre aux SMS et appels en dehors des heures de travail, éviter l’utilisation déraisonnable des technologies de l’information et de la communication.
L’employeur peut également se faire aider par la médecine du travail et notamment par le psychologue du travail qui va offrir aux salariés des entretiens individuels assurant des missions de diagnostic, de conseil et d’appui pour prévenir les RPS.
Selon le Ministère du travail les RPS sont liés à l’organisation du travail et aux relations de travail. il faudrait donc améliorer les conditions de travail et le bien-être des salariés pour favoriser l’implication des équipes, renforcer leur cohésion et améliorer la performance de l’entreprise. Le ministère propose également une formation de sensibilisation à ces risques : https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/l-actualite-du-ministere/article/une-formation-en-ligne-accessible-a-tous-pour-apprehender-et-gerer-les-risques
Sources :
Baromètre Malakoff humanis
CPME
Documents de prévention Pôle Santé Travail